LA SUPERVISION
Superviser vient du latin super = « au-dessus » et videre = « voir, regarder », l’étymologie renvoyant donc à l’idée d’un changement de perspective et de prise de recul afin de comprendre ce qui se joue dans la relation aux personnes et aux familles confrontées à la violence sexuelle. La supervision est un dispositif de rencontre entre un psychologue du centre EIDO et une équipe souhaitant recevoir de l’aide ou des conseils techniques concernant le suivi d’un individu concerné en tant qu’auteur ou victime, à la violence sexuelle. Vide de la pensée, carence du lien, rejet et détachement, déni, confusion ou sentiment d’impuissance sont autant de mécanismes à l’œuvre dans la clinique des violences sexuelles qu’il faut pouvoir réguler et dépasser pour éviter la rupture de lien et amorcer la résilience de la personne en suivi.
Le dispositif “intervenir auprès des familles exposées à la violence sexuelle : montée en compétence”
Ce dispositif permet d’accompagner les équipes intervenant auprès des familles confrontées à la violence sexuelle. Par le biais de rencontres régulières, le centre EIDO met à leur disposition un savoir scientifique, une expertise clinique de 20 ans, des outils et modèles d’intervention pour monter en compétence les professionnels souvent démunis dans ce domaine. Le psychologue du centre EIDO aide les équipes à développer leurs synergies de réseaux afin de privilégier la mise en œuvre d’action concertées avec l’environnement institutionnel et renforcer l’implantation locale. Ce travail de fond repose avant tout sur la relation de confiance qui se crée entre EIDO et le service prestataire. Avec le psychologue du centre EIDO, l’équipe identifie ses besoins de service, dessine des axes de travail et mobilise une force d’action progressivement déployée afin de soutenir l’expertise terrain. Expérimenté depuis plusieurs années avec « Accent Jeune », l’AEMO Spécialisée du Cantal, ce processus a abouti au financement et au montage d’un service de soin articulé au service d’action éducative. Véritable innovation en France, cette collaboration a permis de sortir du clivage institutionnel habituel en réarticulant le judiciaire, l’éducatif et le thérapeutique.
La formation “Clinique des violences sexuelles : auteurs et victimes”
Déployée sur 3 jours pour une sensibilisation approfondie ou sur 6 jours pour une formation professionnalisante, ce dispositif de formation articule la clinique des violences sexuelles à la théorie polyvagale (Porges, 1994) et aux apports majeurs issus des recherches les plus récentes en neurosciences affectives (Perry, 2001, Schore, 2002, Van der Kolk, 2003). Ces découvertes constituent un socle de savoir robuste permettant de mieux saisir les enjeux de la carence affective et des stress développementaux sur la croissance, l’apprentissage, le comportement social et sexuel de l’humain. Elles orientent de nouvelles approches dans le traitement et l’accompagnement des personnes confrontées à la violence sexuelle. Les nombreux supports pédagogiques permettent une formation riche et complète articulant différents modes d’apprentissages : travail en sous-groupe, brainstorming, training de situations, décryptages d’entretiens cliniques filmés, vidéos de psychoéducation, témoignages, etc. Le parcours pédagogique a été pensé afin de permettre une véritable progression dans l’acquisitions de savoir-faire. Ce dispositif s’adresse aux professionnels de la santé (psychiatres, psychologues, infirmiers (ères), de la justice (magistrats, assesseurs, avocats), du monde socio-éducatif et associatif (professeurs, éducateurs, intervenants sociaux).